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La bataille de Grenoux

La bataille de Grenoux, préambule à la libération de Laval

La bataille de Grenoux

5 août 1944

Au matin du 5 août 1944, le 313e passe à l'attaque, accompagné du 749e bataillon de tanks, du 613e Bataillon anti-tanks, du 904e Bataillon d'artillerie de campagne, et du 79e détachement de troupes de reconnaissances. La première résistance importante se manifeste à La Croixille où les Allemands se sont fortement retranchés. À la suite d'un combat extrêmement dur, qui se prolonge sur trois heures, les Allemands effectuent une retraite précipitée. 50 prisonniers sont capturés. Ensuite, l'armée américaine ne rencontre aucune difficulté jusqu'aux environs des Chênes Secs à la Lande, à quelques kilomètres de Laval. Le 5 août 1944 vers 13h30, la bataille est aux portes de Laval, et les premiers coups de canon éclatent. Les Américains progressent rapidement dans la vallée de l'Ernée, et de la Mayenne. Le vide, immédiatement se fait dans la ville. Les éléments du Génie Allemand se préparent à faire sauter les installations téléphoniques et télégraphiques ; d'autres allument un incendie à la caserne Schneider, qui ravage les bâtiments proches. A 16h, les canons se font plus intenses. Les Allemands renforcent leur défense aux abords de la ville. Avec quelques interruptions, la cannonade reprend et s'arrête vers 23h environ. Craignant une ambuscade de nuit, les Américains se retirent quelques kilomètres en arrière de la ligne de combat.

6 août 1944
Au matin du 6 août 1944, l'artillerie américaine pilonne alors la ville à partir de 7h du matin. Un recours à l'aviation est envisagé pour briser la résistance allemande11, mais celle-ci se montre faible. Le 313e régiment d'infanterie engage ses 3 bataillons : le premier à gauche de la route d'Ernée, les deuxième et troisième, en échelon sur la droite.

Les Américains progressent avec prudence. Vers 10h, on se bat à Grenoux. Le combat commence par un violent barrage d’artillerie qui met à mal le manoir des Alignés et le clocher de l’église de Grenoux.

Vers 12h, les Allemands reculent vers le Pont d'Avesnières : ils ont fait sauter le Pont-Neuf à 10h30, et le Pont Vieux à 11h. Vers 13h, un important groupe d'Allemands des Sections d'Assaut, qui pillent au passage, effectuant leur recul12. Vers 14h15, les Américains débouchent par la rue Haute-Follis. Guidés par plusieurs résistants13, ils vont rejoindre le Jardin de la Perrine, qui va servir d'observatoire idéal pour suivre les positions allemandes14. Il y a alors en ville un combat intense où plusieurs soldats américains tombent, et où, à bout de munition, les Allemands se rendent. Avec cette position, les Allemands ne peuvent pas se réorganiser et contre-attaquer avec vigueur.

Dans l'après-midi, le major Joseph Novellino s'installe alors à la mairie. Vers 15h, l'armée américaine est maître de la partie Ouest et déjà certaines de leurs unités occupaient en partie l'autre rive de la Mayenne9. On se bat en centre-ville pour déloger les derniers francs-tireurs. A 16h, le drapeau tricolore est hissé en haut de la mairie. La résistance allemande se prolonge encore un peu au Champ de Courses, et sur la route du Mans entre Laval et Bonchamps, mais l'entrée en ligne de l'aviation alliée est déterminante pour l'issue finale9. Jusqu’au soir l’aviation américaine opère un pilonnage régulier des positions ennemies désormais établies à Saint-Melaine, sur la route du Mans15. A 18h, la ville est complètement libérée.

A leur entrée dans la ville, les premières troupes américaines sont acclamées avec enthousiasme et ferveur. Les Lavallois, sortant de leurs caves ou de leurs abris crient leur joie d'être délivrés de l'occupation nazie, et de la bataille9. Le Courrier du Maine16 fait référence à quelques velléités de représailles envers des personnages publiquement compromis avec les Allemands.

A 19h, Robert Dupérier prend ses fonctions de Commissaire de la République institué par le Gouvernement provisoire de la République française. Le général de Gaulle a ainsi réussi à mettre en place son administration après le Libération de Rennes dans une autre ville libérée de France, évitant la mise en place d'un gouvernement militaire allié dans les territoires occupés, l'AMGOT : Allied Military Government in Occupied Territories. Le Comité départemental de libération de la Mayenne sort de la clandestinité.

Les Américains veulent assurer une tête de pont, et franchir la rivière, et vont avec installer des bataillons sur l'autre rive en occupant des positions défensives. Dans la nuit, les unités du 304e régiment du génie américain œuvrent pour rétablir un passage sur la Mayenne au niveau du Pont-Neuf15.

7 août 1944
Dès le matin, la ville est pavoisée aux couleurs françaises et alliées, la foule remplissait les rues, ne cessant d'acclamer les troupes américaines dont les interminables convois traversaient la ville9. Le Courrier du Maine16 fait à nouveau référence à certains excès. A 17h30, le nouveau préfet, les autorités17 religieuses et civiles, des délégations de la Croix-Rouge et des mouvements de Résistance participent à une cérémonie devant le Monument aux Morts9.

Le général Bradley installe son quartier général au château du Bois Gamast le 7 août 1944

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